Magazine ARTISET | 1-2 2022

ARTISET 01/02 I 2022  47 Annonce fragen und antworten aus anthroposophischer sicht www.sterben.ch Si l’on ne s’y met pas, alors qui le fera ? Pour la défense des droits humains Passe aux actes sur amnesty.ch Outre le nombre de placements dans des institutions, on connaît aussi à peu près le nombre de curatelles. En revanche, on ne sait pas toujours à quels problèmes réagir avec quelles mesures. Si nous disposions de statistiques précises et systématiques, nous pourrions savoir si nous réagissons correctement face à certains besoins et si la situation des enfants s’améliore effecti- vement au fil des années. Le Comité pointe un autre problème, celui de l’absence de stratégie na- tionale pour la mise en œuvre. En a-t-on réellement besoin? On a besoin d’une certaine responsabili- té thématique au niveau national sans, pour ce faire, remettre en question les structures fédérales. Par ailleurs, il serait important de définir au niveau national, en concertation avec les cantons, les objec- tifs à atteindre. Et cela permettrait d’avoir un accès au système d’aide qui soit le même partout? Le système des soins dans les cantons s’est développé de manière très individuelle. Souvent, les améliorations sont initiées par des organisations ou des particuliers. Les grands centres urbains sont générale- ment plus avancés que d’autres régions, notamment en matière d’intervention précoce. On pourrait certainement avoir une meilleure coordination au niveau fédéral. Le Comité a encore relevé un pro- blème à propos de l’accès des en- fants en situation de handicap à la formation inclusive. La critique porte sur la position encore parfois dominante des écoles spécialisées. Le soutien purement scolaire y fonctionne certainement bien. Il est davantage ques- tion de réflexions éthiques: dans quelle mesure a-t-on le droit d’exclure un enfant d’un cursus régulier? Car les enfants n’ap- prennent pas seulement des enseignants, mais aussi d’autres enfants. L’inclusion a un impact positif aussi du point de vue scolaire. Concrètement, quelles sont les me- sures que le Comité préconise pour les institutions de l’aide à l’enfance et à la jeunesse? Les recommandations actuelles s’adressent surtout aux différents niveaux étatiques et moins aux acteurs sur le terrain. Dans le dernier rapport, qui traitait davantage de la question de la participation, les équipes professionnelles sur le terrain étaient plus fortement visées. Le Comité s’adresse avant tout aux autorités qui doivent veiller à l’amélioration des conditions cadres pour les équipes professionnelles, par exemple à davantage de formations continues. PRÉSENTATION DU RAPPORT Les États parties à la Convention des Nations Unies relative aux droits de l’enfant sont tenus de présenter régu- lièrement un rapport sur l’application de ladite convention au niveau natio- nal. Le troisième processus d’examen de la Suisse s’est achevé à fin sep- tembre 2021. L’examen par le Comité des droits de l’enfant repose sur un rapport étatique relatif à une liste de thèmes urgents que le Comité avait préalablement définis. Nombre de ces thèmes émanent de la société civile et sont portés par le Réseau suisse des droits de l’enfant. Début juin 2021, des représentantes et représentants de la société civile, des enfants et jeunes ainsi qu’une délégation des autorités ont été entendus à Genève par le Comi- té de l’ONU. L’association de branche Youvita était présente, par la voix de sa directrice Cornelia Rumo, qui a ré- pondu aux questions du Comité. Le 27 septembre, le Comité a formulé 138 re- commandations. * Andreas Jud, 44 ans, est professeur junior à la clinique universitaire d’Ulm (D) en épidémiologie et recherche empirique sur la protection de l’enfance. Il est également professeur à la Haute école de Lucerne et chef de projet à l’Institut Travail social & Droit.

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