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ARTISET 04 I 2022 25 Trois-Rivières, en particulier aux tables rondes sur les questions d’habitat autonome. C’est à cette occasion qu’il fait la connaissance de Manon Masse, professeure associée de la Haute école de travail social (HETS) de Genève et membre de l’équipe de recherche suisse du projet européen MEDIA (lire l’encadré). Elle sollicite le jeune homme pour qu’il intervienne régulièrement dans l’un de ses cours, à Genève. En expert de terrain, il évoque devant les étudiantes et étudiants en travail social les questions d’autodétermination et de liberté de choix, notamment au moment du passage de l’enfance à l’âge adulte. «S’autodéterminer ne veut pas dire qu’on n’a pas le droit de demander de l’aide», tient-il à préciser, ajoutant, amusé: «Ça, je le sors à tous les cours!» Pour celui qui affirme avoir cumulé jusque-là suffisamment d’expériences, de compétences et de confiance en lui pour en faire bénéficier d’autres personnes vivant des situations similaires à la sienne, la formation de facilitateur d’inclusion s’est imposée comme une évidence. L’aide à la vie autonome qu’un pair d’inclusion peut apporter à une autre personne est de diverse nature: il peut s’agir de lui apprendre à nouer ses lacets, de la guider pour qu’elle se familiarise avec le trajet en transports publics entre son domicile et son lieu de travail, de repérer les commerces et services de proximité dans son quartier, de l’aider à reprendre une activité physique ou à utiliser internet ou l’application mobile WhatsApp. Dylan Yenni a aussi appris à un monsieur à utiliser son téléphone portable pour qu’il puisse envoyer des messages à sa femme. «Aujourd’hui, il lui envoie cinq ou six messages par jour et elle est ravie!», rapporte Dylan Yenni. Nombreuses qualités requises Lui aussi est très content et fier de contribuer de cette façon à davantage d’inclusivité: «Je rends accessibles des choses qui ne l’étaient pas avant pour ces personnes.» Mais ce n’est pas si simple: il faut considérer la personne dans sa globalité, Dylan Yenni et son chien Malo: malgré un contexte familial difficile et des troubles du développement, il mène aujourd’hui une vie autonome. Photo: amn

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