40 ARTISET 04 I 2022 «Dans notre conception de la transformation numérique, les personnes et leurs besoins sont au centre des préoccupations.» Alex Sollberger, président de l’association «Myni Gmeind» en début de soirée des exemples de bonnes pratiques de transformation numérique dans d’autres régions comparables. Les participant·es ont ensuite discuté d’approches concrètes et réalistes pour Ilanz/Glion et Surselva. Enfin, les principaux enseignements tirés ont permis d’esquisser les étapes à venir en vue d’une mise en œuvre. Les exposés et les discussions ont notamment porté sur la manière de concevoir un système coordonné de soins fonctionnant à la fois sur place et en mode numérique, tout en relevant certains défis tels que la pénurie de personnel qualifié et les ressources financières limitées. L’accent mis sur la transformation numérique découle d’une rencontre entre Doris Neuhäusler et Alex Sollberger, président de l’association «Myni Gmeind», fondée en 2018, qui promeut la transformation numérique dans les communes rurales et les petites villes. L’Association des Communes Suisses figure parmi ses partenaires et ses membres sont des entreprises et des organisations qui proposent des produits ou des services aux communes: associations d’aide et soins à domicile privées, le commerçant de détail Volg, Swisscom, La Poste, ou encore des fournisseurs de logiciels. «Nous souhaitons investir dans des espaces de vie durables. Et la transformation numérique est très importante dans ce cadre», explique Doris Neuhäusler. La transformation numérique va bien au-delà de la simple mise en œuvre de solutions techniques. Il s’agit d’initier des processus de changement stratégique et culturel en partant des besoins locaux. «Dans notre conception de la transformation numérique, les personnes et leurs besoins sont au centre des préoccupations. Le numérique n’est qu’un moyen permettant d’atteindre l’objectif visé», souligne Alex Sollberger, directeur d’une société de logiciels qui accompagne depuis de nombreuses années entreprises et communes lors de cette transformation. Cela comprend une analyse et une amélioration des processus et implique de nouvelles formes d’organisation et méthodes de travail ainsi qu’un changement dans la manière de communiquer. Afin d’amorcer un tel processus de transformation, l’association «Myni Gmeind» organise toujours un atelier d’une demi-journée dans les communes avec l’ensemble des acteurs concernés afin de connaître les principaux besoins. Sur cette base, un projet concret est ensuite élaboré par des spécialistes des entreprises réunies au sein de l’association et une personne responsable du suivi est désignée au sein de la commune. Pour financer un tel projet, les communes peuvent recourir à différentes aides, précise Alex Sollberger. Une rue du village numérique Lors de la manifestation à Ilanz, le président de «Myni Gmeind» a présenté plusieurs exemples de modèles de réseaux de soins au niveau local pour les secteurs du commerce et de la santé de communes et régions aux besoins similaires à ceux de Surselva. À Adelboden, par exemple, l’association a développé une «rue du village numérique» en collaboration avec la commune et les commerces. Un nouveau magasin de village physique, ouvert de 14h à 22 h, est au cœur du concept. Il assume deux fonctions: la vente sur place de produits des autres magasins dès 14h et le rôle de hub logistique pour la boutique en ligne, les points de retrait et les livraisons à domicile. Autre exemple, celui de BelleVie Suisse SA, une filiale des organisations publiques d’aide et de soins à domicile qui propose différents types de prestations dans les régions de Bienne-Berne et d’Emmental-Interlaken. L’association a étudié tous les processus et, grâce à la numérisation, optimisé les prestations pour qu’elles puissent être fournies de manière efficace et adaptée aux besoins individuels. À Surselva, selon Alex Sollberger, le concept d’une rue de village numérique peut être combiné à la solution de BelleVie: l’association d’aide et soins à domicile pourrait aussi participer à cette rue numérique, créant ainsi des synergies qui permettraient de réduire les coûts. Cet article a été réalisé en collaboration avec la fondation collective Vita. L’actu
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