Vivre et construire son identité |Magazine ARTISET | 1-2024

26 ARTISET 01 I 2024 IBAN CH67 0900 0000 1570 3233 7 www.prosenectute.ch … mais je ne peux pas toujours l’aider. J’aime ma mère … « Nous sommes à vos côtés quand les choses se compliquent. Grâce à votre don. Merci ! « Annonce dans leur développement (identitaire). Ce n’est qu’à partir d’un âge de développement d’environ deux ans ou du moment où une personne se désigne elle-même en utilisant le pronom «je» que l’on peut parler d’identité. Quelles principales conclusions tirez-vous des travaux de recherche que vous avez réalisés jusqu’à présent? Premièrement, le fait que l’identité peut se former très tôt dans le développement et pas seulement à partir de l’adolescence. Deuxièmement, le fait qu’une identité stable et les processus de protection identitaire n’ont que partiellement besoin du langage verbal. La communication non verbale, les émotions et la reconnaissance par les autres sont tout aussi importantes. Comment soutenir concrètement les personnes atteintes de ces troubles dans leur développement identitaire? Qu’est-ce qui fonctionne dans la pratique? Les ressources et les mesures de la communication améliorée et alternative (CAA) permettent une compréhension mutuelle et favorisent la communication verbale et non verbale. Pour être en mesure d’identifier ses propres sentiments et ceux des autres, il est utile de symboliser les émotions le plus tôt possible. La lecture à voix haute d’histoires et la possibilité pour les personnes atteintes de troubles cognitifs d’en raconter elles-mêmes sont également bénéfiques. Les «passeports de communication», qui présentent la personne concernée au moyen de nombreux symboles et photos, peuvent par exemple être utiles. La possibilité d’endosser différents rôles est également centrale. Enfin, il faut aussi impliquer l’entourage, qui a parfois besoin de plus de soutien que la personne présentant un trouble de la communication. * Karen Ling enseigne à la Haute école intercantonale de pédagogie curative de Zurich (HfH) et effectue des recherches sur le développement de la communication et de l’identité des personnes présentant des handicaps complexes. Elle est également membre du comité de l’association pour la formation en communication améliorée et alternative ISAAC.

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