Vivre et construire son identité |Magazine ARTISET | 1-2024

ARTISET 01 I 2024 43 Annonce SPINAS CIVIL VOICES L’autonomie au quotidien, aussi grâce à vos dons: ucba.ch Nous, les aveugles, voyons autrement. Par ex. avec le nez… les effets se fassent ressentir dans les EMS. Prenez l’exemple de EFAS: la motion a été déposée il y a une quinzaine d’années. Curaviva a pris position sur le sujet pour la première fois il y a sept ou huit ans. Nous poursuivons activement notre travail pour mettre en œuvre EFAS, mais il faudra attendre encore quelques années pour que la réforme entre en vigueur et se répercute sur le travail du terrain. Et tout dépendra du référendum. Il n’est pas toujours aisé de communiquer sur l’importance de cet agenda politique. Les temporalités entre les niveaux institutionnel, cantonal et national sont différentes. C’est un travail qui reste invisible, et s’il l’est, c’est qu’il est bien fait! Vous avez passé les fameux 100 jours dans votre nouvelle fonction. Qu’avez-vous découvert? Qu’est-ce qui vous a surpris? Tout est nouveau! J’ai rencontré une organisation en devenir avec la fédération Artiset. C’est une organisation agile avec une équipe très motivée qui a envie d’avancer. Les organes stratégiques s’impliquent également beaucoup en faveur de la branche. Je suis allée à la rencontre de membres collectifs dans les cantons, j’ai visité des EMS en Appenzell, j’ai effectué un stage dans des EMS vaudois pour me familiariser avec le terrain. J’ai découvert une belle dynamique. J’ai entendu des critiques aussi, sur ce qui ne marche pas: invisibilité, manque d’écoute, mauvaise communication … Peut mieux faire! C’est malgré tout un biotope dans lequel je me sens bien et je me réjouis de démarrer avec ce processus stratégique! Quels sont vos atouts pour l’association Curaviva? Je parle français, j’ai une double culture romande et alémanique et une prédilection marquée pour le domaine de la vieillesse! Je ne peux pas l’expliquer, mais c’est le seul domaine professionnel sur lequel je lis des articles dans mon temps libre et cela me passionne. En revanche, mon point faible est de n’avoir jamais travaillé en EMS. Comme défendre les institutions si je ne les connais pas de l’intérieur? D’où mes stages et les visites. Mais je sais aussi que je ne suis pas seule: je peux m’appuyer sur une équipe de spécialistes qui disposent du savoir-faire scientifique et méthodologique, et sur les expertes et experts de la pratique que nous associons dans tous nos projets. 2024 est-elle une année charnière? Si tout se passe comme prévu, oui, certainement. En septembre, nous devrions disposer d’orientations stratégiques pour dessiner l’avenir. Je suis reconnaissante de pouvoir initier cette démarche: ne pas prendre le train en marche mais définir la composition du train, c’est confortable. Pouvoir écrire une nouvelle page qui correspond à l’évolution et aux changements à venir, c’est une chance … et du travail! Mais c’est passionnant de pouvoir envisager tous les possibles. * Depuis le 1er novembre 2023, Christina Zweifel est directrice de Curaviva et membre de la direction de la fédération Artiset. Auparavant, elle a dirigé durant sept ans le service spécialisé Famille et vieillesse du canton d’Argovie, où elle préparait les dossiers politiques et conseillait les communes et les institutions sur les questions de politique de la vieillesse. Le thème de la vieillesse a déjà marqué son parcours académique à l’Université de Fribourg, entre autres, où elle a obtenu son doctorat en géographie humaine avec une thèse portant sur la politique de la vieillesse dans les communes suisses. Âgée de 38 ans, Christina Zweifel est parfaitement bilingue français-allemand, avec de bonnes connaissances en italien. À côté de ses activités professionnelles, elle enseigne dans deux instituts de formation sur la politique communale de la vieillesse ainsi que l’environnement social et formes d’habitat pour les personnes âgées. L’actu

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