Vivre et construire son identité |Magazine ARTISET | 1-2024

52 ARTISET 01 I 2024 nombre qui reste stable depuis plusieurs années mais qui est assez faible si l’on tient compte du fait qu’en Suisse, rien que dans le domaine stationnaire, il existe plus de 3000 organisations soutenant les personnes âgées, les personnes en situation de handicap ou les enfants et jeunes. En se renseignant un peu au sein de la branche, on constate que les formations continues généralistes, notamment académiques, semblent être aussi connues qu’appréciées. Ce phénomène n’est toutefois pas propre au domaine social et de la santé, souligne Monika Weder, responsable Formation chez Artiset, l’une des nombreuses organisations responsables de l’examen professionnel supérieur. «La formation professionnelle supérieure doit s’affirmer dans de nombreuses branches face aux diplômes académiques.» La Suisse romande est particulièrement concernée, car les formations initiales et continues universitaires y jouissent globalement d’une grande notoriété. Un diplôme axé sur la pratique En ce qui concerne l’examen professionnel supérieur de direction d’institution, un changement semble se dessiner, du moins en Suisse alémanique: «L’année dernière, plus de septante personnes se sont inscrites à l’examen, soit un nombre record de candidates et candidats», indique Gérard Kahn, qui a présidé pendant de nombreuses années la commission d’assurance-qualité (CAQ), responsable de l’organisation des examens. Il précise que la hausse est particulièrement marquée dans le domaine de l’enfance et de la jeunesse. Jona Herrmann, responsable Sélection des cadres chez Artiset, a constaté que les organes responsables d’institutions à la recherche d’une directrice ou d’un directeur demandent expressément l’obtention de l’examen professionnel supérieur ou aident les candidat·es adéquat·es à acquérir ce diplôme. Concernant les candidat·es, il remarque que les personnes plus jeunes en particulier passent, ou ont passé, l’examen professionnel fédéral supérieur de direction d’institution après avoir effectué l’examen professionnel fédéral de responsable d’équipe et obtenu le certificat de responsable de département. Selon Monika Weder, les organisations responsables des deux examens fédéraux s’engagent toujours à souligner la valeur de la formation professionnelle supérieure. Un document à cet effet est en cours d’élaboration. Monika Weder et Gérard Kahn mettent en avant la reconnaissance fédérale et la réglementation nationale des deux formations continues de responsable d’équipe et de direction d’institution. «Les diplômes réglementés au niveau fédéral permettent aux employeurs d’évaluer plus facilement les compé- «Pour la direction d’organisations sociales ou médico-sociales, les valeurs fondamentales sont différentes de celles d’une entreprise de production, par exemple.» Martin Zentner, chargé de formation en conduite et gestion chez Artiset Formation SUISSE ROMANDE UNE FORMATION À DÉVELOPPER Héviva, l’association professionnelle vaudoise des institutions médico-psycho-sociales, est actuellement la seule à proposer une formation continue de responsable d’équipe. «Nous sommes convaincus de la pertinence de cette voie de formation. Les participant·es à nos cours préparatoires au brevet fédéral en sont très satisfait·es. Pour le niveau du diplôme fédéral, avons malheureusement dû y renoncer faute de participant·es», souligne Line Albasini-­ Lachat, responsable de la formation chez Héviva. En Suisse romande, la formation professionnelle supérieure est encore trop peu connue. Les futur·es responsables d’institutions suivent généralement une formation continue en gestion d’une haute école spécialisée et obtiennent un CAS ou un DAS. «HévivA milite depuis longtemps pour une reconnaissance de la filière de formation professionnelle et va continuer de le faire», assure Line Albasini-Lachat. L’actu

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