La direction participative | Magazine ARTISET | 6 2022

ARTISET 02 I 2022  29 proposition, elle doit justifier dûment son objection et l’expliquer, puis pré- senter une autre solution.» Les entretiens avec les buddys sont des échanges d’égal à égal, ce qui ne se produit pas souvent lors des entretiens avec les membres du personnel dans les structures hiérarchiques verticales. Cela ne doit toutefois pas durer trop longtemps, «car nous devons faire preuve d’efficacité et de réussite». Pour que cela marche, les cercles théma- tiques doivent aussi être bien établis. «Les processus fonctionnent alors sans accroc, c’est une simple question d’or- ganisation et de définition des rôles.» Dans les cas urgents, par exemple lorsque le bien-être d’un enfant est en jeu, il ne s’écoule alors que quelques heures entre l’attribution du mandat et la concertation. La clientèle tournée vers l’internatio- nal recherche aussi de plus en plus sou- vent des solutions sur mesure. «Kontext Mensch est alors un partenaire solide grâce à son pool de spécialistes», dé- clare Ramona Bischoff. C’est notam- ment le cas pour les mandats de l’ONU, pour lesquels les contextologues inter- viennent dans le domaine du travail social en entreprise. «Les questions re- latives aux différents domaines liés au travail et à la vie privée y sont abordées avec compétence et à-propos.» Si l’on demande qui est le ou la chef·fe chez Kontext Mensch, la ré- ponse est claire: «ça dépend». La responsabilité est attribuée en fonction de la question posée. Mais cela ne si- gnifie en aucun cas que personne n’as- sume de responsabilité, précise Ramo- na Bischoff. «Tout le monde est coresponsable en fonction de son rôle: chacun·e pour son domaine, avec son expertise et ses atouts.» Ramona Bischoff et Samuel Steiger sont toute- fois conscients qu’il existe encore un grand potentiel de développement. «Les contextologues doivent avoir le droit de faire des erreurs, quel que soit le rôle qu’ils jouent», souligne Samuel Steiger. Ce qui importe, c’est d’en tirer les bons enseignements pour l’avenir. «Nous avons une culture du ‹oui, et!› et non du ‹oui, mais?›». Fluidité et chemins courts En plein milieu de l’entretien, le télé- phone sonne. Il s’agit d’une demande d’un service de la protection de l’adulte et de l’enfant: une famille a besoin d’as- sistance. En l’espace de deux heures, les buddys se concertent et désignent deux ou trois contextologues qui conviennent le mieux et qui ont encore des disponi- bilités. Ensuite, le ou la buddy respon- sable contacte l’une après l’autre les personnes ainsi désignées. Dès qu’une personne accepte le cas, toutes les in- formations préliminaires et l’ensemble du dossier lui sont transmis, et charge à elle de traiter directement avec le ou la mandant·e. La personne ayant le rôle d’«admin» se charge de l’établissement de l’offre ainsi que de la facturation et le ou la buddy offre un soutien régulier pour un coaching ou une supervision. Sinon, les contextologues traitent les cas selon leurs propres méthodes. Beau- coup de choses fonctionnent de ma- nière fluide, avec des arrangements clairs et des chemins courts. «Nous travaillons de manière pro- ductive, créative et qualitative», ex- plique Ramona Bischoff. «De façon participative mais efficace», ajoute Sa- muel Steiger. «Nous faisons preuve d’ouverture et de dynamisme», «de capacité d’action et de responsabilité». Et, avant tout «d’humanité».  ÉCONOMIQUE + SOCIAL = KONTEXT MENSCH Après avoir travaillé quelques années dans les secteurs stationnaire et ambulatoire, les trois assistants sociaux Samuel Steiger, David Capde- vila et Michael G. Walser en ont eu assez. «Nous ne supportions plus les séances inefficaces et les cas qui étaient attribués en fonction des dis- ponibilités et non des qualités humaines et professionnelles», explique Samuel Steiger. À la recherche de nouveaux modèles, ils ont développé l’entreprise Kontextbern. Des structures plus pertinentes, davantage d’autodétermination et donc plus de plaisir à travailler: c’est en se basant sur ces concepts qu’ils ont fondé Kontext Mensch avec Ramona Bischoff. Il leur a ainsi été possible non seulement d’intégrer de nouvelles com- pétences, mais aussi de lier l’économie et le social, et donc de créer des synergies solides dans ces deux domaines. «Nous pensons que les entreprises socialement responsables sont gagnantes à long terme et qu’elles assument davantage leurs responsabilités envers la société et les individus», déclare Ramona Bischoff. Kontext Mensch, «l’écosystème qui promeut la responsabilisation», existe depuis cette année sous ce nom et dispose d’un nouveau site internet. ➞ www.kontextmensch.ch Vous avez ici un aperçu de l’offre variée de Kontext Mensch:

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