Faire ses propres choix de vie | Magazine ARTISET 2-2024

ARTISET 02 I 2024 19 Weiterbildungsstudiengang zur Stärkung der Expertise im Pflegeheim: Klinische Fachverantwortung in der Geriatrie Start im September 2024 Annonce À la une En raison de cette évolution, une transformation de l’organisation se dessine, ce qui exige une grande flexibilité de la part des responsables et des professionnel·les. Tôt ou tard, les processus bien rodés ne fonctionneront plus, et les recettes s’amenuiseront. En outre, malgré les nouvelles offres, il sera difficile de maintenir une diversité des emplois sur le marché du travail complémentaire, indique Sven Stückmann. «Il y aura toujours des personnes qui se sentiront mieux accompagnées en milieu protégé et qui auront donc besoin d’un large choix dans ce domaine également.» La perméabilité permet de se développer La diversité croissante des offres d’emploi pour les personnes en situation de handicap ouvre la voie à de nouvelles perspectives et à la possibilité de changer et de se développer. L’exemple de Samira Mathys, qui est active à la fois sur les marchés du travail complémentaire et général, n’est pas une exception. De plus, une ou un jeune qui suit une formation en milieu protégé a ensuite la possibilité d’entrer sur le marché du travail général en occupant un emploi inclusif. Dans le domaine du logement aussi, l’accent est mis sur le changement et le développement. Depuis de nombreuses années, l’institution accompagne soixante-deux personnes en situation de handicap dans ses propres logements avec différents niveaux d’aide, du suivi 24 heures sur 24 à la présence d’une ou d’un spécialiste en soirée uniquement en passant par les visites le matin et le soir. L’institution encourage les bénéficiaires, dont la majorité présente un handicap psychique, à gérer leur ménage de manière de plus en plus autonome et à passer à un logement avec un niveau d’aide moindre. En outre, les personnes ont aussi la possibilité de déménager dans un appartement qu’elles louent elles-mêmes. Toutefois, en raison des modes de financement actuels, ils ne peuvent alors être suivis par une ou un spécialiste que quelques heures par semaine. L’institution Altra, spécialisée dans l’accompagnement psychosocial, soutient actuellement huit personnes vivant dans leur propre appartement. À l’avenir, ce chiffre devrait augmenter, notamment en raison d’une nouvelle stratégie CDPH annoncée au niveau cantonal, qui permettra de financer les heures d’accompagnement nécessaires pour ces personnes. Façonner ensemble l’organisation Tous ces processus de changement doivent être accompagnés par les équipes professionnelles, soulignent Sonja Anderegg et Sven Stückmann. Cela implique notamment de permettre aux personnes d’essayer une nouvelle forme d’habitat ou un emploi pour en découvrir les avantages et les inconvénients. Contrairement à l’ancienne planification de prise en charge, cet accompagnement s’effectue dans le cadre d’un processus participatif. «Nous nous rencontrons sur un pied d’égalité et essayons d’identifier les souhaits de chaque personne, ses compétences et le soutien que nous pouvons apporter», indique Sonja Anderegg. Depuis 2017, les personnes accompagnées sont invitées à exprimer leurs souhaits et demandes concernant le développement de l’organisation dans le cadre d’un conseil d’inclusion, composé de quinze participant·es, dont les deux tiers sont des personnes en situation de handicap et un tiers des spécialistes. «Nous souhaitons ainsi apprendre, en tant qu’organisation, ce que nous devons faire pour assurer une collaboration sur un pied d’égalité», explique Sonja Anderegg. Le conseil d’inclusion fait part des demandes à la direction lors de deux réunions par année. L’un des principaux enseignements tirés de ces échanges est l’importance de présenter les informations en langage simplifié et de prévoir suffisamment de temps pour le processus de formation de l’opinion. Par ailleurs, les personnes en situation de handicap qui participent au conseil d’inclusion suivent une formation continue d’autoreprésentation afin d’apprendre à défendre activement leurs propres intérêts, ce qui s’est avéré très utile. Par la suite, certaines d’entre elles ont assisté à d’autres cours et même achevé une formation continue de pair. «Nous souhaiterions que davantage de personnes soient intéressées à suivre de telles formations continues», déclare Sonja Anderegg. À titre d’exemple concret, le conseil d’inclusion a participé à l’élaboration de nouveaux principes directeurs dans le cadre du repositionnement de l’entreprise. Outre le conseil d’inclusion, d’autres personnes en situation de handicap ont pris part à ce processus au sein de groupes de travail inclusifs. Avec cette démarche, l’élaboration des principes directeurs a certes pris plus de temps, indique Sven Stückmann, mais a abouti à un résultat soutenu – et compris – par tout le monde. «Les principes directeurs et une vidéo en complément ont été très bien accueillis par l’ensemble des collaboratrices et collaborateurs.»

RkJQdWJsaXNoZXIy MTY2MjQyMg==