Faire ses propres choix de vie | Magazine ARTISET 2-2024

36 ARTISET 02 I 2024 Le Pour-cent culturel Migros renforce son engagement afin de contribuer à la cohésion sociale. Trois nouveautés ont été introduites dans le soutien des projets sociaux, que Jessica Schnelle*, responsable des affaires sociales, explique ici. Des contributions financières sont ainsi versées pour le développement stratégique d’organisations d’utilité publique, souvent le parent pauvre au quotidien. Salomé Zimmermann « L’engagement social a besoin de reconnaissance» Le soutien des projets sociaux a été adapté en mars 2024. Qu’est-ce qui a changé? Dans le cadre de nos activités de soutien, nous nous engageons avec nos partenaires pour une société socialement durable. Nos priorités sont la rencontre, le dialogue et l’engagement social. Le soutien local est une nouveauté, car l’engagement social a souvent lieu localement. Ainsi, nous finançons désormais aussi au niveau local des projets visant à renforcer la cohésion sociale, dans lesquels les gens entreprennent des choses ensemble, se soutiennent, s’organisent en réseau ou se penchent sur des thématiques sociales. La deuxième nouveauté concerne le développement d’organisations d’utilité publique. Les fonds manquent souvent pour l’orientation stratégique, car ils sont avant tout affectés à l’exploitation et aux offres. Troisièmement, nous lançons désormais régulièrement des appels d’offres sur des thèmes actuels de société. Un appel d’offres thématique est en cours sur la «diversité culturelle». Durant toute l’année, les personnes intéressées peuvent faire une demande de soutien pour des «projets et initiatives» et pour le «développement d’organisations». Ces appels d’offres ne sont cependant valables que sur une durée déterminée. Pourquoi avoir décidé de ces élargissements? Nous réexaminons régulièrement l’orientation de nos instruments de financement. Nous les adaptons aux évolutions observées et aux nouveaux besoins pour que notre mission soit toujours en phase avec notre temps. Plutôt que d’un élargissement, je parlerais donc d’une adaptation des mesures de soutien. À quoi faut-il veiller concernant l’offre de développement stratégique des organisations d’utilité publique? Il nous importe que ce nouveau dispositif de soutien corresponde à une offre bien établie et que le processus de changement s’inscrive sur le long terme. Il ne s’agit pas de développer un nouveau produit, comme une filière de formation continue. Pour les organismes de soutien, les projets sont souvent plus attractifs et bénéficient de contributions plus importantes, ce qui conduit parfois les organisations à une «projectite aiguë». Avec notre nouveau dispositif, nous voulons ainsi contrer cette tendance. Nous avons reçu des demandes concernant par exemple des processus de fusion ou des règlements de succession. Nous nous concentrons sur des institutions à l’impact suprarégional. Il ne s’agit

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