Faire ses propres choix de vie | Magazine ARTISET 2-2024

44 ARTISET 02 I 2024 pour personnes souhaitant réintégrer le monde professionnel proposé par Artiset Formation. «Je me suis rendu compte que j’étais encore compétente dans la plupart de mes domaines d’activité», explique-t-elle. Ce constat l’a encore confortée dans l’idée de reprendre son activité professionnelle. Le cours lui a permis de rafraîchir ses connaissances sur la gestion des plaies et de retrouver les bons gestes. «Ce qui m’a manqué, c’est la possibilité d’approfondir mes connaissances pour les prises de sang et les injections. Le matériel utilisé pour ces actes n’est plus le même qu’autrefois.» Là encore, Anna Marti s’est adaptée: elle a rapidement comblé ses lacunes en autodidacte. Elle raconte que sa mise au courant sur ces aspects a pris un peu de temps, mais qu’heureusement, la clinique St. Urban disposait de bons documents didactiques. Elle a donc pu acquérir ses nouvelles connaissances alors qu’elle était déjà en fonction, avant de reprendre le service de nuit, où elle aurait à les appliquer. Le travail en équipe, un plus Anna Marti s’est toujours sentie très soutenue par ses collègues. «Pouvoir travailler à nouveau au sein d’une équipe était de toute façon un facteur important pour ma réintégration professionnelle», insiste-t-elle. Échanger, pouvoir passer la main après avoir terminé son service, se soutenir mutuellement: tout cela lui avait manqué quand elle était à son compte. «À la clinique St. Urban, je me suis tout de suite sentie bien accueillie et bien entourée», ajoute-t-elle. «Mais j’ai eu cette même impression dans toutes les cliniques dans lesquelles j’ai travaillé.» Aujourd’hui, de fait, Anna Marti pourrait prendre sa retraite. «Je considère cela comme un bonus!», expliquet-elle joyeusement. Son travail lui plaît tellement. Pour elle, son âge est aussi un enrichissement. «J’ai beaucoup plus d’assurance dans ce que je fais.» Et d’ajouter: «J’aborde les gens différemment, je parviens à les cerner et à les mettre à l’aise. Je pense qu’à un certain âge, on a plutôt tendance à bien comprendre la situation des autres, tout simplement en raison de ses propres expériences.» D’ailleurs, elle est souvent sollicitée lorsqu’il s’agit de désamorcer une situation difficile. De belles rencontres au quotidien Se promener dans le service le matin, capter l’ambiance et regarder comment les gens vont sont autant d’activités de son quotidien d’infirmière en psychiatrie qu’elle apprécie encore et aimerait poursuivre pendant quelque temps. «Comment va réellement la personne en face de moi? Comment mobiliser les ressources? Ce sont des questions profondément ancrées en moi, qui me poussent à agir». C’est en ces termes qu’Anna Marti résume sa motivation. «Sans oublier toutes les belles rencontres que je fais chaque jour au travail. Pour rien au monde je ne pourrais m’en passer.» Depuis cinq ans, Anna Marti travaille à nouveau en tant qu’infirmière, une activité qu’elle estime très gratifiante. Photo: màd «Je serais probablement revenue plus tôt à ma profession initiale si, durant mes années d’absence, j’avais pu avoir un aperçu des évolutions en psychiatrie.» Anna Marti, infirmière spécialisée en psychiatrie

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