ARTISET 03 I 2023 35 probantes. La newsletter de l’association de branche Curaviva envoyée fin août contenait un lien vers un sondage auquel tous les EMS étaient invités à répondre. «En nous fondant sur les réponses reçues, nous souhaitons d’abord procéder à une première évaluation générale des efforts fournis par les EMS pour améliorer la qualité des soins», explique Franziska Zúñiga. Par ailleurs, des entretiens approfondis seront menés auprès de plusieurs EMS des différentes régions linguistiques dans le cadre du suivi scientifique. Ce sera l’occasion de leur demander quelles aides ils souhaiteraient recevoir pour optimiser le développement de la qualité. Il est également prévu d’organiser des ateliers avec des résident·es et leurs proches dans quatre EMS. «Nous aimerions apprendre ce qui est important pour eux en matière d’amélioration de la qualité.» Sur la base de ces enquêtes et analyses de la littérature scientifique, un programme d’amélioration de la qualité sera élaboré en 2024 conjointement avec les EMS. L’un des aspects essentiels de ce programme sera, selon Franziska Zúñiga, de mettre à disposition des EMS des outils appropriés pour qu’ils puissent interpréter correctement les indicateurs et effectuer un suivi des données probantes. Débats sur des indicateurs supplémentaires Outre l’amélioration de la fiabilité des données cliniques pour le calcul des six indicateurs et l’optimisation du développement de la qualité des soins fondée sur des données probantes, le programme poursuit un troisième but: l’examen et l’introduction d’autres indicateurs définis en collaboration avec des spécialistes entre 2019 et 2021. Dans ce cadre, les escarres, le projet de soins anticipé et la revue de la médication ont été examinés. À l’heure actuelle, on ne sait pas encore lesquels de ces trois indicateurs seront introduits. Alors qu’à l’image des indicateurs existants, un indicateur sur les escarres mesure la qualité des résultats, les deux autres thèmes sont des indicateurs de processus, comme l’explique «La mesure des indicateurs nationaux de qualité incite les EMS à mettre en place des structures de qualité.» Franziska Zúñiga, professeure à l’institut des sciences infirmières de l’Université de Bâle L’actu Franziska Zúñiga. La revue de la médication implique une collaboration interdisciplinaire entre les EMS, les pharmaciens et les médecins afin d’optimiser la qualité du traitement médicamenteux de chaque résident·e. L’indicateur de projet de soins anticipé s’inscrit dans l’approche des soins centrés sur la personne, exigée par la LAMal. À cet effet, les résident·es et leurs proches discutent avec le personnel médico-soignant afin de définir des objectifs de soins basés sur leurs valeurs, souhaits et préférences. Le point de vue des professionnel·les des EMS, des résident·es et de leurs proches sera par ailleurs au centre de la définition d’indicateurs supplémentaires. «Pour la prochaine série d’indicateurs, nous travaillons en collaboration avec des personnes représentant les EMS ainsi que les résident·es et leurs proches», souligne Franziska Zúñiga. Au niveau international également, Nathalie Wellens remarque l’importance croissante que revêt la prise en compte de l’expérience des résident·es et de leurs proches pour mesurer le succès de l’approche des soins centrés sur la personne, notamment leur participation active à la prise de décision partagée. Même si les personnes concernées seront davantage impliquées dans le développement des indicateurs, le projet se rapportera toujours à la qualité médicale, réglementée et financée par la LAMal. L’objectif de ces efforts en matière de qualité dans les EMS est toutefois d’améliorer la qualité de vie, selon Laurie Corna: «La qualité médicale est importante à cet effet, mais il ne faut pas oublier le bien-être psychique, social, émotionnel et spirituel.» Cet article a été rédigé dans le cadre de la communication sur le programme national de mise en application – Qualité des soins de longue durée 2022–2026 (NIP-Q-Upgrade).
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