10 ARTISET 03 I 2024 À la une Comme dans le domaine du grand âge il y a quelques années, les transgressions retiennent de plus en plus l’attention dans le monde du handicap. La Conférence des directrices et directeurs cantonaux des affaires sociales (CDAS) a approuvé mi-juin une prise de position dans laquelle les cantons se déclarent notamment favorables à l’idée de développer la protection contre la violence dans les structures stationnaires Elisaabeth Seifert Les cantons admettent la nécessité d’agir Depuis quelque temps, on prend de plus en plus conscience que les personnes d’un certain âge sont davantage concernées par la violence et les abus de pouvoir psychiques ou physiques. De tels comportements transgressifs résultent de la fragilité des personnes âgées, qui les rend dépendantes de leur entourage, de leurs proches, mais aussi des équipes professionnelles dans les domaines ambulatoire et stationnaire. Le rapport du Conseil fédéral intitulé «Prévenir la violence envers les aînés», publié il y a quelque quatre ans en réponse à un postulat parlementaire, a été un facteur de sensibilisation important. Il a révélé que chaque année en Suisse, entre 300 000 et 500 000 personnes âgées de 60 ans et plus subissent des violences, dont seule une petite partie est connue. Pour informer le public et soutenir les victimes de maltraitances et leur entourage, le Centre de compétence national Vieillesse sans Violence a été créé il y a environ deux ans. Il fournit un toit commun à trois organisations actives dans les différentes régions linguistiques, leur permettant de poursuivre leurs activités d’information. Tandis que la sensibilisation à la thématique de la violence s’améliore lentement dans le domaine du grand âge, c’est encore rarement le cas dans celui du handicap, où il se pourrait qu’un rapport du Conseil fédéral joue aussi un rôle déclencheur: en juin dernier, avec son rapport «Violences subies par des personnes handicapées en Suisse», le Conseil fédéral a donné suite au postulat transmis par le Parlement de la conseillère aux États PS soleuroise Franziska Roth. Des différences dans la protection contre la violence Comme la Suisse dispose de très peu de données fiables, le rapport ne contient
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