ARTISET 04 I 2023 31 Les civilistes en renfort Les civilistes pourront apporter une assistance pour soulager les proches aidants de personnes âgées ou en situation de handicap. À fin novembre, le Conseil fédéral a décidé de pérenniser ce modèle, au vu de l’évaluation positive des affectations-pilotes de civilistes, qui constituent un soutien appréciable pour les bénéficiaires et leurs proches, ainsi que pour les établissements. Les personnes âgées ou en situation de handicap sont toujours plus nombreuses à préférer vivre à domicile plutôt qu’en institution, affirme le Conseil fédéral dans un communiqué. Or souvent, cela ne serait pas possible sans l’aide de leurs proches. Pour ces derniers, toutefois, concilier cette aide avec le quotidien de la famille et du travail peut relever du défi. Vu les conclusions positives de l’évaluation et l’aggravation attendue de la problématique de la prise en charge, le Conseil fédéral est d’avis qu’une pérennisation des modèles d’affectations testés est souhaitable, moyennant quelques adaptations du cadre juridique. Soins intégrés Un accompagnement et des soins intégrés contribuent dans une large mesure à la qualité de vie des personnes ayant besoin de soutien. Pour que tout le monde puisse expérimenter ce modèle au sein de leur organisation, Curaviva a développé un outil d’auto-évaluation en ligne, en collaboration avec des institutions pour personnes âgées de toute la Suisse: ELiA – Enable Living in Autonomy. L’outil permet aux responsables non seulement de faire un état des lieux, mais aussi de prendre immédiatement les mesures appropriées en vue de prestations d’habitat et de soins intégrés. En quelques étapes simples, ils obtiennent un bilan détaillé de leur propre situation. Ils peuvent ensuite formuler des recommandations concrètes pour le développement de leur organisation. ➞ Vers l’outil ELiA Face à la fin de vie L’association Palliative Vaud propose des cours de «derniers secours» pour offrir des pistes face a la fin de la vie. Ce concept veut offrir au grand public des connaissances de base pour pouvoir réagir a l’approche de la mort d’un proche. «Chacun devrait posséder de telles compétences, car on sera tous confrontés une fois ou l’autre a la fin de vie», explique Esther Schmidlin, responsable de mission chez Palliative Vaud, interrogée par Keystone-ATS. Il ne s’agit pas de donner a chacun·e des compétences professionnelles, mais plutôt des capacités de réaction suivant les situations. Le concept s’inscrit dans l’idée d’un mouvement citoyen solidaire et d’une communauté où les individus prennent soin des uns des autres (caring community). Le vieillissement de la population et la pénurie annoncée de personnel médical vont, selon la responsable, accroître ces besoins. En Suisse romande, les premiers cours ont eu lieu en 2019 dans le canton de Vaud. Depuis, le concept s’est étendu dans les cantons du Valais, Fribourg, Jura, Berne, Neuchâtel, et dernièrement à Genève.
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