Coordonner l’accompagnement des personnes âgées | Magazine ARTISET | 12-2025

32 Décembre I 2024 Principes de base et prises de position C’est précisément dans les villes et les communes que l’on se rend compte que les personnes âgées ont besoin d’accompagnement afin de pouvoir mener une vie autonome le plus longtemps possible et participer à la vie sociale. C’est ce qu’observent Franziska Ehrler, responsable des Questions sociales à l’Union des villes suisses, et Claudia Kratochvil, directrice de l’Association des Communes Suisses. Elles constatent aussi une belle dynamique pour trouver des solutions. Selon elles, les forces à l’échelon communal résident dans la création de conditions-cadres favorables aux personnes âgées et à la cohabitation des générations, et dans la mise en réseau des partenaires (prestataires publics et privés, proches et bénévoles). Il s’agit en outre de faciliter l’accès aux prestations d’accompagnement, indique Franziska Ehrler. Dans ce cadre, le travail de proximité auprès des personnes âgées est essentiel pour atteindre toutes celles qui vivent isolées. De nombreux endroits, surtout dans les grandes villes et les agglomérations, proposent déjà une bonne offre d’accompagnement, soulignent les deux responsables. «Mais souvent, les personnes âgées connaissent trop peu ces offres», remarque la représentante des villes. Par ailleurs, nombre de ces personnes ne peuvent pas se permettre l’accompagnement dont elles auraient besoin. Dans les petites villes et communes, Claudia Kratochvil voit dans les initiatives régionales en particulier une chance d’améliorer l’offre. La directrice de l’Association des Communes Suisses est convaincue que les contrats de prestations sont un outil efficace pour promouvoir la coordination et les échanges entre les partenaires. Adopter une terminologie uniforme Les villes et les communes sont compétentes dans le domaine de l’accompagnement des personnes âgées, affirme Claudia Kratochvil. Elles prennent davantage conscience que la santé et le social doivent faire l’objet d’une réflexion conjointe. Par ailleurs, de nombreuses communes participent au financement, en plus des cantons. Les deux représentantes estiment qu’outre les cantons (et les communes), la Confédération a elle aussi des obligations. «Compte tenu de l’évolution démographique, nous devons trouver de bonnes solutions ensemble, en tant que société», affirme Claudia Kratochvil. Ainsi, la Confédération ne doit pas se soustraire à ses responsabilités en matière de financement. La directrice se réfère ici à la clé de financement prévue pour l’accompagnement par le bais des prestations Reconnaître la responsabilité partagée Des représentantes des villes, des communes et de la Confédération observent une belle dynamique dans le domaine de l’accompagnement. Cependant, avant de pouvoir développer une offre accessible et de qualité à l’échelle nationale, tous les niveaux de l’État et les partenaires doivent adopter une compréhension commune de l’accompagnement et des prestations à financer. Elisabeth Seifert (Artiset)

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