Coordonner l’accompagnement des personnes âgées | Magazine ARTISET | 12-2025

Décembre I 2024 3 Message Accompagnement des personnes âgées: perspectives pour la Suisse «Un rôle porteur de sens au sein de la communauté est, aussi au grand âge, la base du bien-être physique et mental et d’une vie heureuse.» Le regard porté sur le grand âge est depuis toujours influencé par des normes et des idéaux de la société. Par le passé, on parlait de troisième âge, auquel est venu s’ajouter le quatrième âge. Je trouve cette perspective encourageante: à un moment donné, à la retraite, c’est comme une nouvelle vie qui commence. Une vie certes peut-être déjà marquée par des limitations, mais qui peut néanmoins être une vie de bonne qualité. L’âge est relatif, mais les besoins des personnes ne le sont pas. Tandis que la politique se préoccupe depuis longtemps de l’accès aux services de santé et aux soins ainsi que de la sécurité matérielle des personnes âgées, d’autres éléments doivent aussi être pris en considération. Les échanges sociaux, la stimulation intellectuelle, le soutien émotionnel et un rôle porteur de sens au sein de la communauté sont, aussi au grand âge, la base du bien-être physique et mental et d’une vie heureuse. Fort heureusement, ce domaine fait l’objet de nombreuses innovations. Je pense par exemple aux offres de proximité, aux prestations coordonnées de différents fournisseurs et aux colocations pour personnes âgées, qui constituent une nouvelle forme de communauté. De nombreuses offres dans le domaine de la vieillesse évoluent. Grâce à leur personnel très engagé, elles contribuent largement à ce que les personnes âgées puissent vieillir dans la dignité. Elles permettent de mener une vie bien intégrée et riche de sens, de découvrir de nouveaux loisirs, de créer de nouveaux liens et, pourquoi pas, de nouvelles amitiés. Nous voulons toutes et tous vivre nos vieux jours avec la plus grande autonomie possible. Heureusement, il existe aujourd’hui de nombreuses offres et formes de vie qui le permettent. Mais elles ne suffisent pas à elles seules. Les personnes âgées elles-mêmes doivent être prêtes à s’y engager. Et cela demande des efforts. Il faut du courage pour se confier aux autres. Il faut de la force pour reconnaître sa propre vulnérabilité et accepter de l’aide. C’est ce que je souhaite à nos personnes âgées ainsi qu’à leurs proches et familles. Quant aux personnes et aux institutions qui accompagnent, je leur souhaite beaucoup de force et de créativité pour continuer de développer ces prestations de manière innovante, afin de faciliter l’acceptation de l’aide. Elisabeth Baume-Schneider, conseillère fédérale Photo: màd

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