Coordonner l’accompagnement des personnes âgées | Magazine ARTISET | 12-2025

40 Décembre I 2024 eux par de larges couloirs. Le rez-dechaussée s’organise autour d’un grand hall flanqué de part et d’autre de fauteuils et canapés confortables, du restaurant ouvert à tout le monde et de la Chaumière, lieu névralgique de la maison, qui s’anime au gré des rencontres, des discussions et des activités. Appréhender autrement les fragilités S’il est reconnu comme tel, l’établissement des Charmettes n’est pas un établissement médico-social (EMS) aux yeux de celles et ceux qui y vivent ou y travaillent, mais un «hôtel de la mémoire». Ici, il n’y a pas de résidents, mais des habitants. Les unités de vie sont des maisons. Les femmes de chambre et les employées de service sont les fées du logis. Pour ne pas focaliser sur un diagnostic qui fait peur, on ne parle pas de démence, mais de fragilité de la mémoire. On ne déambule pas, on se promène. Il n’y a pas de troubles du comportement qui soient agressifs, mais uniquement défensifs, pour se protéger d’un environnement qui serait anxiogène. «Les mots sont importants, ils permettent d’appréhender autrement les fragilités», affirme Alexandre Quintero. Et quand les mots viennent à manquer, tout le monde parle le «charmettois», un mélange de mots empruntés à des langues diverses, de signes non verbaux, de gestes et de musicalité de la voix. Aux Charmettes, disponibilité, souplesse, adaptabilité, écoute et observa- «Nous travaillons avec des rythmes de vie différents et les fragilités évoluent. Nous devons donc constamment anticiper et nous adapter à la situation du moment.» Juliette Dumas, chargée de formation Une joyeuse tablée aux Charmettes: les personnes qui vivent ici doivent se sentir chez elles et pouvoir rester elles-mêmes. Photo: Stefan Vos

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