Coordonner l’accompagnement des personnes âgées | Magazine ARTISET | 12-2025

58 Décembre I 2024 restaurant Thurvita. De plus, les résidentes et résidents peuvent se rendre à la gare en gardant les pieds au sec. «Le fait que nos centres de quartier soient au cœur de la vie est tout aussi important pour l’autonomie des personnes âgées qu’une offre globale d’accompagnement», déclare Esther Indermaur. Élément III: une offre globale d’accompagnement «En tant qu’organisation multidimensionnelle, nous pouvons proposer moult services à nos locataires, parmi lesquels de nombreuses prestations d’accompagnement comme la participation aux tâches ménagères, un service de repas, une aide administrative, des tables de midi et un large éventail d’animations et d’événements», indique Esther Indermaur. De plus, les 120 bénévoles de l’association de soutien Spitex Förderverein Thurvita contribuent largement au divertissement et à la joie dans le quotidien des locataires. «Nous couvrons également les soins somatiques, psychiatriques et palliatifs par le biais du service de soins à domicile», ajoute-t-elle. Ce service intervient aussi la nuit et peut se rendre auprès de la personne en moins de 15 minutes, grâce à une permanence 24 heures sur 24. Thurvita propose encore des prestations de physiothérapie et d’ergothérapie et mise sur une étroite collaboration avec les partenaires externes, tels que les médecins de famille, les communes et Pro Senectute pour assurer une bonne prise en soin. «Enfin, nous considérons les résidentes et résidents comme partie intégrante d’un réseau social et impliquons étroitement leurs proches, amis et connaissances dans l’accompagnement.» Élément IV: les responsables de quartier Une ou un soignant responsable de quartier accompagne les résidentes et résidents. «La personne responsable du quartier se tient à la disposition des personnes en cas de question ou de préoccupation et les aide à structurer leur quotidien. Elle organise aussi des événements, comme une rencontre des locataires, ou les aide à le faire», explique Esther Indermaur. «La fonction sociale et la coordination assumées par les responsables de quartier gagnent en importance, notamment au vu de la complexité croissante du système de santé et de l’isolement au sein de la société.» Sandra Künzli, cheffe de l’équipe soignante, est actuellement responsable de quartier pour les appartements de la coopérative d’habitation «Genossenschaft für Alterswohnungen». «Je réponds aux questions concernant les prestations d’accompagnement et leur financement, j’organise les rendez-vous chez le coiffeur ou la pédicure, j’aide à trouver un médecin de famille ou j’envoie des invitations aux événements», explique-t-elle. Elle reçoit aussi souvent des appels de proches qui ne parviennent pas à joindre leurs parents. Sandra Künzli connaît bien les locataires et va spontanément à leur rencontre. Un jour, le service comptabilité l’a informée qu’un client ne payait pas ses factures dans les délais. «Je suis allée le voir et j’ai constaté que l’appartement était jonché de linge et de journaux et sentait le renfermé», raconte-telle. «Après plusieurs discussions, j’ai pu le convaincre de faire appel à l’aide au ménage et au soutien psychosocial du service d’aide et de soins à domicile.» Élément V: la facturation stationnaire et ambulatoire Le financement des prestations d’accompagnement de l’offre «Vieillir dans le quartier» est complexe: certaines prestations, comme les prestations de coordination dans le cadre de l’ordonnance sur les prestations de l’assurance des soins (OPAS), sont prises en charge par l’assurance obligatoire des soins (AOS), alors que d’autres sont payées de la poche des locataires. Par ailleurs, les communes subventionnent les prestations d’aide au ménage du service d’aide et de soins à domicile et une fondation privée soutient les bénéficiaires de prestations complémentaires (PC) en finançant d’autres prestations d’accompagnement. Le financement spécifique de l’offre «Vieillir dans le quartier» a toutefois une particularité: pour les appartements adaptés, Thurvita facture tantôt en ambulatoire, tantôt en stationnaire. «Actuellement, dès qu’une personne a besoin de nombreuses prestations d’accompagnement ou que ses soins ne peuvent plus être planifiés, elle doit généralement entrer en EMS», déclare Esther Indermaur. Grâce aux éléments du modèle «Vieillir dans le quartier», les appartements pour personnes âgées qui en font partie répondent désormais aux exigences du «Le fait que nos centres de quartier soient au cœur de la vie est tout aussi important pour l’autonomie des personnes âgées qu’une offre d’accompagnement globale.» Esther Indermaur, membre de la direction de Thurvita

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