Développer et mettre en place des innovations

14 ARTISET 02 I 2023 l’acquisition du site de la route de l’Etraz à Nyon. L’Association PRO-JET prend donc naissance et son envol. Si PROJET occupe un des bâtiments industriels, la surface immense invite à y loger d’autres locataires. Associations et artistes y prennent ainsi leurs quartiers et le mélange des genres se fait naturellement. Devant l’Association PRO-JET, un grand parking complète le site. C’est à cet endroit que se dressera dans quatre ans la future Maison des innovations sociales et des solidarités. Comment est né un tel projet? «Il y a le potentiel constructible du parking bien sûr. Toutefois cette envie de bâtir a aussi été motivée par la future construction de la passerelle entre la rue et l’établissement scolaire derrière l’Asse, véritable ouverture sur la ville, souligne la directrice de la Fondation Esp’Asse. Initiative de la Ville de Nyon, cette passerelle va s’appuyer sur un bâtiment à construire, telle est la vision de la ville. En louant ses surfaces, la Fondation Esp’Asse rembourse les emprunts et les charges mais ne perçoit aucun bénéfice. Des partenaires sont donc indispensables à la bonne mise en route du projet. «La Ville de Nyon nous a confirmé son soutien à l’unique condition que la construction à venir soit empreinte d’innovation et continue son travail de mise en cohésion sociale», détaille la directrice. La plateforme HES-SO LIVES d’innovation sociale et Innosuisse, l’agence qui promeut l’innovation en Suisse, sont également partenaires. Une démarche collaborative Le premier chèque reçu d’Innosuisse a d’abord permis de rémunérer une société mandataire qui a accompagné Esp’Asse dans une démarche collaborative innovante répartie en plusieurs étapes. La première a réuni tous les locataires du site. Dans un deuxième temps, des personnes d’horizons différents ont été invitées. Sur trois jours d’ateliers, une centaine de professionnel·les provenant du monde académique, social, culturel, scientifique et politique, des bénéficiaires de prestations et des locataires du site se sont réunis pour discuter du projet. «L’inspiration a été à son comble et cette intelligence collective a permis de produire les lignes directrices de cette future MISS!», s’enthousiasme la directrice. La Maison devrait ainsi comprendre un restaurant avec cuisine collective, des commerces solidaires, des salles de co-working et de travail en commun. L’extérieur devra faire partie de l’intérieur. Le bâtiment devra être ouvert à tout le monde. «La mixité sociale déjà présente sur le site devra impérativement être représentée dans la MISS», appuie Fabienne Freymond Cantone. La passerelle devra être étroitement liée à la future construction et les lieux empreints de dynamisme au moyen de fréquentes animations. «Enfin, si nous aspirons à formaliser l’innovation sociale, les Hautes écoles spécialisées doivent également y trouver leur place.» Au total, deux bâtiments se dresseront à la place du parking. La deuxième maison sera dévolue à des logements même si le concept doit encore être inventé. La Fondation Esp’Asse est actuellement en train de travailler avec la Haute école de travail social et de la santé de La démarche collaborative a permis de réunir une centaine de personnes d’horizons différents afin de définir les grandes lignes du projet commun. Photo: Esp’Asse «L’intelligence collective a permis de produire les lignes directrices de cette future Maison des innovations sociales et des solidarités.» Fabienne Freymond Cantone, directrice de la Fondation Esp’Asse À la une

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