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ARTISET 02 I 2023 31 Contrôle gratuit des Max vient toujours! 0848 852 856 Nettoyage des canalisations Contrôle caméra Nettoyage de ventilations info@tuyaumax.ch tuyaumax.ch Entretenez vos tuyaux + ventilations canalisations Service 24h/24 Annonce institutionnel? Sur mandat de la Confédération et des cantons, la Haute école spécialisée bernoise a étudié les flux financiers et les modèles de financement relatifs aux offres de logement pour les personnes en situation de handicap. Cette étude a aussi été précieuse pour le canton de Zoug, comme l’affirme Silvan Stricker. «Il faut maintenant utiliser les fonds de manière ciblée et efficace.» Il est confiant, car l’opinion publique et les politiques sont mieux sensibilisés. «Notre rapport à ces personnes ne se réduit pas à des questions d’argent, mais concerne aussi notre attitude à leur égard.» Quel est l’impact du changement de paradigme sur les établissements pour personnes en situation de handicap dans le canton de Zoug? La fondation Maihof Zug aide depuis plus de quarante ans les personnes vivant avec un handicap à développer leurs aptitudes, proposant des prestations dans les domaines de l’habitat, du travail et de la formation. La nouvelle loi ne changera pas grand-chose pour elle, qui s’est imprégnée depuis quelque temps déjà de l’esprit de la CDPH. «L’accompagnement ambulatoire est la principale revendication», affirme Sonja Gasser, responsable du domaine habitat de la fondation Maihof. Ces dernières années, la fondation a œuvré pour permettre aux personnes accompagnées de mener une vie autonome et pour promouvoir leur intégration dans la société. Le travail de la fondation est financé par des fonds publics et des dons. Reste à voir ce que réserve la nouvelle loi concernant le financement. Cela déterminera la manière dont le projet évoluera dans la pratique. «Les difficultés peuvent provenir de la clé de financement et de la disponibilité des appartements bon marché dans le canton de Zoug.» Le point de vue de la personne est prépondérant Le plan d’assistance zougois est un instrument important pour réorienter l’offre de soutien. Il se présente sous la forme d’un questionnaire servant à évaluer le besoin d’aide individuel des personnes en situation de handicap. Le point de vue de la personne concernée y est prépondérant, ce qui constitue une nouveauté radicale. Pour certaines questions, un point de vue complémentaire est demandé ou un entretien est recommandé. Les questions portent par exemple sur les aptitudes et les compétences et sur les domaines pour lesquels un soutien est nécessaire. Le questionnaire, qui compte une bonne vingtaine de pages, dresse une image individuelle du cadre de vie dont chaque personne a besoin. Dans la phase pilote, Silvan Stricker a constaté que les personnes vivant avec un handicap sont capables d’évaluer leur situation de façon très réaliste et de déterminer ce qu’elles sont en mesure de faire ou non. «Un point de vue externe est certes souvent nécessaire. Mais de façon générale, je dirais que les gens se montrent plutôt prudents. Peu d’arrangements que nous avons trouvés ont échoué. Il y a bien eu quelques réadmissions dans des institutions, mais elles étaient plutôt liées à des changements dans la situation de vie.» Une rémunération en fonction des prestations À l’avenir, un service indépendant évaluera les besoins des personnes avant que des offres adaptées ne soient sollicitées. Cette évaluation est réalisée au moment où sont prises des décisions qui peuvent avoir des conséquences sur des décennies. Il en est de même pour le financement axé sur la personne dans le domaine stationnaire: jusqu’à présent, les contributions étaient versées aux établissements uniquement sur la base de leurs charges, et non en fonction des besoins des bénéficiaires. Là aussi, la nouvelle loi apporte un changement fondamental. L’accompagnement sera rémunéré en fonction des prestations. Et le financement de l’infrastructure sera lui aussi mieux réglementé. «Ainsi, les fonds seront utilisés de façon plus efficace et ciblée», assure Silvan Stricker. Avant d’ajouter: «Une loi ne suffit pas pour aider les gens. Tout le processus visait en fait à un changement de culture. Pour réellement mettre en œuvre la CDPH, quelque chose doit changer dans nos têtes.» Ou, comme le disait début mai un membre du Parlement cantonal zougois: «En discutant aujourd’hui des possibilités, des droits et des libertés des personnes en situation de handicap, en vérité nous nous posons la question de savoir si nous voulons ou non offrir les mêmes possibilités à ce groupe de notre population.»

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